L’application de la méthode

Note :

Le présent site Web ne remplace pas la formation en SCHF. Il est recommandé aux enseignants qui utiliseront cette méthode pédagogique de suivre une formation à cet effet. Renseignez-vous sur les centres de formation disponibles au Québec.

La méthode SCHF

L’acronyme SCHF signifie Simulation clinique haute fidélité . Il s’agit d’une méthode pédagogique axée sur l’expérimentation concrète, qui intègre de nombreux éléments du socioconstructivisme. Selon la Haute Autorité en Santé (France) (2012), la SCHF réfère à :

« l’utilisation d’un matériel (mannequin ou simulateur procédural) de la réalité virtuelle ou d’un patient standardisé, pour reproduire des situations ou des environnements de soins, pour enseigner des procédures diagnostiques et thérapeutiques et permettre de répéter des processus, des situations cliniques ou des prises de décision par un professionnel de la santé ou une équipe de professionnels. »

La SCHF offre un avantage intéressant : la possibilité de reproduire des situations de soins qui peuvent être complexes, dans un contexte contrôlé. Lors de stages en milieu clinique (centre hospitalier ou autre), les apprentissages que les étudiants et les étudiantes peuvent réaliser dépendent des cas cliniques qui se présentent à eux à ce moment-là. Grâce à la SCHF, les étudiants et les étudiantes peuvent explorer des situations cliniques plus complexes ou plus rares, et les expérimenter dans un environnement contrôlé avant d’avoir à y faire face dans l’exercice de leur future profession. Une standardisation des apprentissages et des habiletés devient possible avec l’intégration de la SCHF dans l’enseignement clinique.

Facilitateur et opérateur

Reproduisent des situations cliniques plus complexes ou plus rares

+

Étudiants

Expérimentent dans un environnement contrôlé

=

Enseignement clinique

Standardisation des apprentissages et des habiletés

Le déroulement

L’activité nécessite la formation de trois équipes de trois (des trios) participants et participantes, accompagnées d’un enseignant, ainsi que l’intervention du personnel requis pour faire évoluer la situation clinique (médecin, inhalothérapeute, infirmière auxiliaire, préposé aux bénéficiaires, famille, etc.).

Dans une SCHF typique, il y a trois grandes étapes :

1

La séance de briefing

La séance de briefing, qui se fait auprès des trois équipes en compagnie de l’enseignant, a pour but de préparer les participants et participantes à l’expérience clinique qu’ils sont sur le point de vivre. Cette étape dure habituellement une vingtaine de minutes.

2

La simulation

Ensuite, vient la simulation en tant que telle. Chaque équipe dispose de 15 minutes pour intervenir dans la situation clinique. Les autres trios assistent, par le biais de caméras, à la simulation réalisée par chaque équipe.

3

La séance de débriefing

Finalement, une séance de débriefing suit l’expérimentation en simulation. Cette étape permet de faire un retour sur les apprentissages et les difficultés vécues par les participants et participantes. Elle est d’une durée variant entre 30 et 40 minutes.

La cohérence pour chaque cohorte qui répète le même scénario

Comme expliqué précédemment, il y a formation de trois équipes pour l’expérimentation en SCHF. Le but de répéter trois fois un cas clinique n’est pas d’augmenter le degré de difficulté entre chaque séance, mais plutôt de faire évoluer dans les apprentissages et les interventions les participants et participantes. Les étudiants et étudiantes profitent ainsi des bons coups et des moins bons coups de leurs collègues, afin d’améliorer leur compréhension de la situation clinique et de développer leurs habiletés en analyse d’une situation clinique, en jugement clinique et en intervention clinique. Il est donc recommandé de ne rien modifier dans le déroulement du scénario entre chaque séance de simulation pour une même situation clinique avec la même cohorte de participants et participantes.

La mise en œuvre d’un scénario

Toute personne impliquée dans la formation en soins infirmiers peut, à l’aide du gabarit présenté dans le présent site Web, créer un ou des nouveaux scénarios. Voir la section Ressources pour la SCHF, qui contient toutes les informations pour vous aider à développer un scénario et/ou à y contribuer.

Explication de l’ajustement de difficulté d’un scénario

Il est aussi possible, à partir d’un scénario existant, d’en modifier le degré de complexité en fonction des étudiants et étudiantes avec lesquels nous travaillons. Ainsi, pour une même pathologie, un scénario peut s’appliquer à des débutants ou à des finissants.

Note sur le vocabulaire : briefing et débriefing

Bien que ce soient des mots anglophones, les termes briefing et débriefing sont largement utilisés dans le domaine des soins infirmiers, et sont attestés par les dictionnaires Robert et Larousse.

Selon l’Office québécois de la langue française (OQLF), le mot débriefing est accepté dans le domaine de la psychologie, où il réfère à une intervention d’ordre psychoéducatif brève. Pour la SCHF, nous l’utilisons semblablement pour le processus de réflexion nécessaire à la suite d’une simulation (référence consultée le 30 mars 2017 en ligne). Étant donné que la SCHF intègre des composantes du socioconstructivisme, un choix a été fait en préférant les termes briefing et débriefing.

Les termes breffage et débreffage existent dans la littérature francophone, mais selon l’OQLF, ils s’appliquent davantage aux domaines de la gestion et de l’assemblée.

Puisqu’il est tout à fait permis d’adapter les scénarios présentés sur ce site Web, vous pouvez utiliser les termes qui conviennent à votre établissement d’enseignement.

Alternatives aux mots briefing et débriefing :

  • Briefing : réunion préparatoire, réunion préalable, instructions, révision
  • Débriefing : séance de verbalisation, séance de ventilation, compte rendu, consolidation des apprentissages

Références