Optimiser les apprentissages
grâce à la simulation

Normes de pratiques exemplaires en simulation

La simulation clinique hautefidélité (SCHF) est une approche pédagogique innovante et interactive, basée sur l’apprentissage expérientiel et sur la pratique réflexive.  La SCHF est une approche en situation authentique.  Les étudiants sont en immersion dans des situations le plus près possible de la réalité, et ce, en tenant compte des limites des simulateurs patients et dans un contexte de soins le plus fidèlement possible afin de créer un environnement d’apprentissage réaliste jumelé à une période réflexive. Ce double objectif permet à l’étudiant de faire un retour réflexif dans l’immédiat et une évaluation de ses acquis. Chaque séance de simulation se déroule selon trois grandes étapes standardisées, la phase de briefing, la phase de simulation et la phase de débriefing.

  1. Captation vidéo

Les séances de simulations font l’objet d’une captation audio et vidéo à des fins pédagogiques.  L’objectif de cette captation est un outil mis à la disposition du facilitateur en support au débriefing.  Il ne doit pas constituer la majeure partie du débriefing, le facilitateur doit judicieusement choisir des extraits de vidéo afin d’appuyer son message. Les choix des extraits doivent permettre d’enrichir les échanges et la réflexion sur l’action.  La captation des performances des étudiants ne sera aucunement un outil d’évaluation sommative ou de rediffusion.

  1. Engagement de confidentialité et contrat de fiction

La simulation est une activité qui fait appel aux connaissances antérieures.  Cette approche interactive facilitera l’acquisition de compétences spécifiques de soins dans un environnement réaliste permettant d’optimiser la qualité de soins dans un contexte sécuritaire. Dès leurs premiers pas en simulation les deux parties, le facilitateur et l’étudiant, s’engagent à respecter l’entente de confidentialité et le contrat de fiction.  L’entente de confidentialité comporte deux points importants.   Les étudiants s’engagent à ne pas divulgue, de discuter du contenu et des objectifs des scénarios avec ses pairs à l’extérieur des séances de simulations.  Du plus les étudiants, comme ils feront l’objet d’une captation audio et vidéo, s’engagent également à ne pas porter de jugement sur la performance de leurs pairs.  Le contrat de fiction quant à lui repose sur la responsabilité de l’équipe de simulation à reproduire le plus fidèlement le contexte de soins dans laquelle les étudiants seront plongés.  Par contre, il faut mentionner que l’équipe de simulation sera confrontée à des limites incontournables du simulateur patient.  Par exemple le simulateur et incapable de bouger.  Ces incontournables doivent être définis dès le début de la simulation afin d’éviter des frustrations de la part des étudiants et de faciliter le bon déroulement du scénario.

  1. Participation active

La participation active de l’étudiant est essentielle au déroulement de la séance de simulation. Elle permet des échanges interactifs et dynamiques avec le simulateur patient. Cette approche interactive permet au facilitateur d’optimiser l’atteinte des objectifs du scénario.

  1. Utilisation de terminologie pertinente

L’utilisation d’une terminologie uniforme est un point crucial pour assurer une standardisation des termes et des enjeux en simulation.  Cette standardisation permet le partage de communication au sein d’une communauté de pratique.

  1. Reproduction de l’environnement hospitalier

Les séances de simulations se déroulent dans un environnement qui reproduit fidèlement la chambre d’un patient ou une salle de soins aiguë.  Le réalisme de l’environnement est crucial pour optimiser les objectifs pédagogiques.

  1. Retour réflexif sur l’expérience

Le débriefing est une analyse structurée de synthèse qui suit immédiatement la séance de simulation.  Le débriefing comporte trois phases.  La phase descriptive qui fait appel à un retour sur les objectifs et sur la ventilation des émotions. Il importe que le facilitateur n’accepte aucun jugement posé par les étudiants et que les échanges soient exempts de toute forme d’évaluation.  La phase d’analyse permet aux étudiants de faire une réflexion sur l’action, se questionner sur les choix des gestes posés.  C’est la phase la plus longue.  Le facilitateur anime les échanges dans un climat d’apprentissage sain.  La troisième, la phase synthèse permet de faire un retour sur la situation et de reformuler des objectifs d’apprentissage de la part des étudiants s’il y a lieu.  Le facilitateur revient sur les évènements afin de s’assurer de la compréhension des objectifs de la simulation.  Il n’y a pas de durée idéale pour une période de débriefing, mais la durée devrait être équivalente à la séance de simulation.